A ceux qui n'ont jamais posé de lapin, référez-vous aux chapitres débutants "Comment se faire poser un lapin : mode d'emploi".
Pour les experts, voici le déroulement du câblage.
Plus on est expert, plus on fait dans le subtil.
Subtilité n°1 :
Zero announcement
Subtilité n°2 :
Zero répit
Subtilité n°3 :
Zero regret
Le posage du lapinus cretus se fait en surface puis en profondeur. On étale bien à travers tous les recoins histoire de ne laisser aucun droit de réplique à l'enlapiné. On coupe les extrémités des carottes et on les injecte de part et d'autre des orifices ouïllitives de telle sorte qu'on n'aie pas à bidouiller un prétexte quelconque puisque ce dernier est non-avenant.
On broie le corps des carottes et on en fait une sauce dare-dare.
De surcroît, la non-émotion ne creusant pas, on s'en garde une part pour se sustenter d'une soupelette.
Le carreleur-poseur peut ainsi admirer son travail.
Morale de l'histoire : quand on est vendredi 13, on ne peut rien espérer d'autre qu'une journée de merde. Et si la journée a été potablement survivable, on ne doit pas lâcher la garde puisque la fièvre du vendredi soir s'amorce de plus belle par effet revanchard.
Je ne puis que constater avec consternation et objectivité redoublée que lorsque c'est vendredi 13, il faut oublier les règles de bonté du jour le plus béni de la Terre.
Mais bon, l'espoir fait vivre, demain, c'est samedi 14 a priori sauf si le calendrier nous tombe par dessus bord et qu'il persiste à être samedi 13, auquel cas je me promets de ne pas bouger d'un millipouce de mon lit sweet douillet lit.
Ceci étant dit, je vais quand même bouger le temps de trouver un doudou-bouillotte, doudou dont les tripes peuvent se faire réchauffer en un coup d'ondes électro-micro-endémiques.
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