Journée de naze

Birk. Y'a des jours comme ça où faut même pas me demander ce que j'ai mangé tellement suis pas dans mon assiette. 

Mais pourquoi qu'il fait si déprimant? Fait trop froid ici. Si seulement j'étais un pingouin. Je serais pas aussi atteinte par ce froid de canard.

Bon, trêve de plaisanterie diluvienne. 

J'ai décidé de me séparer de quelques paires de bottes. Bon, ce n'est pas encore fait parce que je n'ai pas encore eu le temps de prévenir mes pieds pieds chéris. Mais va falloir leur annoncer la bad news. Ils s'en remettront. Bientôt, ils seront de nouveau sur pattes et partiront le coeur léger. Je me lèverai du pied droit et le gauche n'aura qu'à me faire de l'oeil. Je m'en fous.

C'est vrai quoi. 

Bon, je dis ça mais si ça se trouve, ça va aussi aller se valser sur ma liste de résolutions bidonnes. Enfin, bidon n'est pas adéquat. C'est plutôt résolution intenue.

Tout comme les livres inlus, il y a les résolutions intenues. C'est pas qu'elles ne sont pas tenables, c'est qu'elles ne voient pas l'intérêt d'être. Existentiellement parlant, c'est qu'il y a des circonstances atténuantes qui anéantissent la validité et par là même la pertinence de ma volonté d'acter.

Bon, pourquoi moins de bottes? Ah bah ça. Je n'en sais rien. J'ai eu une illumination en sortant du métro. Pas raté l'arrêt cette fois. Ah, ça me fait penser que l'autre jour, une madame toute méchante m'ENGUEULE in ze métro - d'ailleurs, si vous vous reconnaissez, ne parlez pas sans votre avocat - parce qu'au lieu de mettre ma main autour du piquet, j'ai osé déposer mon flanc droit. Vu que j'avais plus de mains. Vu que je lis. Bon, bref, j'ai rien compris ou quoi? Y'a un mode d'emploi sur la manière de tenir les poteaux maintenant?

Donc, soit, elle m'engueule un bon coup dans son patois parce qu'elle n'avait plus d'espace vital pour ses mains. Non, mais, y'a manière et manière de présenter la chose quand même. Comme si j'étais volumineuse. Tsssssss. 

Sais pas pourquoi, mais c'est dans l'ère du temps. 

Tout le monde il a des soucis, tout le monde il me book-émissaire. Bon, ceci étant, moi, durant cette période appelée Temps de Merde, je suis passée du mode just bourreletteuse à la totally undefined silhouette. Aujourd'hui, j'ai carrément les bras emmichelinés et une tête de ballon de rugby.

J'ai recommencé les serre-têtes. J'aurais pas du. C'est peut-être ça la clef du problème. Je vais aller me chercher un serre-cotine-patch à la pharmacie demain.