Oh my God de chez oh my God, contre toute attente, je suis revenue entière, bronzée et amincie de ce pays devenu à mon grand regret de plus en plus anarchique.
Et pour preuve - concernant la partie "entière", pour fêter le post Nouvel An comme il se doit, on a décidé d'aller sur l'Ibiza vietnamien. Enfin, l'Ibiza aura eu raison de nous. On s'est tapé un hôtel champignonneux, aux odeurs aléatoires et aux services de caca boudin.
Non, vous n'aurez pas de couteau, oui, vous paierez le paquet de Pringgles Triple Cheddar au prix suisse, oui, on vous demandera chaque heure, chaque minute et chaque demi-minute si l'envie vous venait de vous inscrire aux tours attrape-nigaud. Non, nous n'en avons toujours pas envie.
C'est donc à Phu Quoc que je me suis initiée aux attaques de singes sournois, au scooter, aux routes qui soudainement ne sont plus routes, à l'apnée de l'air et last et sûrement pas least de ce court séjour, le clou de cette folle aventure, à la prise d'otage de mon propre passeport.
Pour le CON-texte, l'hôtel, qui n'avait pas encore encaissé la due somme, puisque jour férié oblige, s'est empressé de demander à ses clients - rois de surcroît - au moment du check out et à 30 minutes du vol retour, de repayer le séjour faute de quoi les passeports ne seraient pas rendus. Mais vous pensez bien que je n'allais pas repayer quelque chose de champignonneux, aux odeurs aléatoires et aux services inexistants deux fois.
Je me suis donc énervée - bien petit mot visiblement - puisque la dadame à la réception m'a répété en vain "Chi giu binh tinh" sur quoi je répondais non calmement "Khong, khong co giu binh tinh".
Bref, ça n'a pas semblé aussi poétique sur le coup. Donc, disais-je, faute de me rendre mon passeport, elle tenait un paquet de passeports en main, que je lui ai sauvagement arrachés.
Elle, en tout cas, elle "giu binh tinh", et si ce n'est un petit rikiki "rends-les moi", elle n'a pas bougé son corps d'un pixel. Constatant avec effroi que mon passeport ne faisant pas partie des "arrachés", je tente en vain une négociation à la belge, mais le compte à rebours faisant des tics tacs dans ma tête, je ne vis pas d'autres solutions que de lui arracher un second paquet de passeports.
En vain encore, les nôtres, dont le mien bien visible puisque de couleur vert pomme, n'étaient hélàs non plus pas là.
Finalement, je pars, les deux paquets de passeports en main, vaincue et fatiguée de ces arrachages de passeports et de ces discussions à contre-courant. Je pars, oui, enfin, à pattes puisque le bus vers l'aéroport nous a abandonnés, et sans le principal, à savoir, le passeport qui est le mien...
Grand moment de solitude.
Finalement, par je ne sais quel miracle, elle décide de rendre ce qui m'est du, et par je ne sais quel deuxième miracle, un taxi arrive synchronisément.
Je rentre dans la taxi, prends mon passeport, et garde les autres passeports, en leur disant bien que je le leur rendrai quand je serai dans mon avion. Et c'est là qu'une vieille marâtre prend le pauvre monsieur du taxi en otage. Khoooo, on y était presque.
Je vous passe les détails mais deux heures plus tard, on arrivait - enfin - sur la terre ferme.
Pour la partie bronzée et amincie, il me faudra un autre chapitre pour expliquer le pourquoi du comment.
Banane journée!
PS : Tri, merci à toi d'avoir "giu binh tinh". Huhuhu.
Pour info, Tri s'est énervé après.
Et résultat des courses, ça nous a payé soit l'équivalent de
- 2 jours de repas à deux dans des bui-bui
- un kichi-kichi pour deux
- 40 pappa rotis mon ami pour la vie
- un demi top de chez Lyn Around, ma marque que j'aime depuis touzours
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